Publié dans Politique

Développement à grande vitesse - La mentalité encore à la traîne !

Publié le mardi, 25 février 2020

Quand est – ce qu’on va changer ? La question se pose à juste titre étant donné les réactions et comportements d’une frange de citoyens malagasy face aux divers évènements dans le pays en ce moment. L’avènement du nouveau régime du Président Andry Rajoelina a ouvert la voie vers une nouvelle aspiration à un véritable développement pour la population malagasy. D’ailleurs, les projets de développement promis par l’actuel homme fort du pays sont tous aussi ambitieux les uns que les autres. Néanmoins, comme on le répète si souvent dans les discussions de salon, les ateliers, les colloques, et autres débats à thème : la mentalité fait, encore et toujours, défaut dans ce parcours vers le développement.  

 

Les habitudes, mauvaises mais tenaces, se ressentent dans chaque discussion et empêchent d’avancer vers un changement positif. Du coup, les critiques prennent le pas sur les actions. A défaut d’un bon usage, la grande toile est même devenue un déversoir de haines et de frustrations.

Un fort sens critique mais…

L’utilisation des réseaux sociaux a complètement délié les langues en faisant naître un sens critique aigu mais assez superficiel. Premier exemple, la famine due au Kere (grande sècheresse) qui gagne actuellement le Sud a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux. Le seul et unique réflexe d’une partie des internautes a été de chercher les moyens d’accabler le régime. Tous ont alors lancé un appel à l’aide tout en dénonçant l’absence de prise de responsabilité des dirigeants.  Mais quand un citoyen a proposé une opportunité d’action en appelant tout un chacun à collecter une bouteille d’eau ou de la nourriture pour venir en aide aux victimes du Kere,  la majorité a trouvé des excuses pour se soustraire à une telle initiative.

Au final donc, force est de constater que l’objectif de certains individus est de critiquer pour critiquer. Une activité pratique et bien facile lorsqu’on se contente de taper sur le clavier d’un téléphone ou d’un ordinateur. Après la descente d’une délégation dirigée par le Président de la République dans le Grand Sud, les débats sont à présent détournés et montrent un intérêt soudain pour la restitution des îles éparses. Un autre sujet qui déchaîne les passions mais exige davantage un grand sens patriotique.

Résistance à la discipline

Autre exemple, les autorités au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo ainsi que la Police nationale ont entrepris des actions pour rappeler aux piétons de la Capitale les règles de la circulation, c'est-à-dire marcher sur le trottoir et respecter les passages zébrés pour traverser la rue. Au bout de quelques jours, les mauvaises habitudes ont refait surface lorsque les agents n’étaient plus sur les lieux pour effectuer un rappel à l’ordre. La liste des exemples est longue.

Donc, quand est – ce qu’on va changer ? La réponse dépendra d’une prise de conscience collective et d’une décision commune d’aller de l’avant en laissant de côté la fameuse « mentalité » qui ne nous a jamais avantagés. Face au défi d’un développement à grande vitesse  fixé par les dirigeants actuels, le renforcement de l’éducation citoyenne constitue l’unique chance de s’en sortir. Comme le dit si bien Jacques Salomé, célèbre auteur français, « la porte du changement ne peut s’ouvrir que de l’intérieur, chacun en détient la clé » !

Sandra R.

 

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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